-
ÊTRE RÉFUGIÉ, N’EST PAS UN CRIME !
Chaque année, l’humanité célèbre le 20 juin, la journée mondiale des réfugiés. Cette journée a été déclarée officiellement pour la première fois dans l’histoire en décembre 2000 par une Résolution des Nations Unies.
Le thème retenu cette année pour l’édition 2022 est : <>.
Est réfugié, toute personne qui ne peut pas retourner dans son pays d’origine ou du pays dans lequel elle a sa résidence habituelle, parce qu’elle craint avec raison d’être persécutée du fait de l’un des motifs définis par la Convention de 1951 relatif au statut des réfugiés.
Le but que recherche un réfugié est l’asile.
L’asile est une protection dont bénéficie un individu qui fuit son pays d’origine en raison d’une persécution ou d’un conflit etc …
Pour sa mise en œuvre, le principe du non refoulement joue un rôle central dans la réalisation du droit de chercher l’asile. Si ce principe absolu, continue d’être toujours respecté dans l’ensemble par certains États, il est parfois violé par ces mêmes États.
Le thème retenu pour cette année 2022: <> doit rappeler à tous les Etats que les réfugiés ont le droit de demander l’asile.
Mais si l’asile est un droit pour l’individu, il est tout d’abord un droit pour l’État et c’est la raison pour laquelle ce droit suscite des tensions au sein des États en vertu de leur souveraineté.
La journée mondiale des réfugiés doit être un moment de réflexion aux États, qui , de part leur politique de discrimination, refusent d’octroyer l’asile aux réfugiés.
Dans le monde et tout récemment, nous voyons comment les réfugiés subissent l’enfer pour trouver l’asile.
Au début des hostilités militaires entre l’Ukraine et la Russie le 25 février 2022, les étudiants africains ont été maltraités à la frontière Ukraino Polonaise et sont confrontés à un calvaire. Ceux-ci étaient empêchés de franchir la frontière pour rejoindre les pays voisins.
Le plus touchant est que les autorités polonaises ont refusé l’entrée des citoyens nigérians en provenance d’Ukraine sur leur territoire. De même, la police ukrainienne refusaient aux citoyens africains de monter dans le bus et les trains et ceux-ci sont bloqués à la frontière sous prétexte qu’ils sont des noirs.
Quelle discrimination ?
On se demande si c’est un crime d’être un réfugié ?
Il faudrait que cela cesse un jour et pour que cela cesse, il revient à nos États de respecter le principe de non refoulement consacré dans la convention de 1951 et d’octroyer l’asile à ceux qui demandent.
Après tout, les réfugiés ne sont pas des terroristes comme certains États pensent, ils sont tout simplement des êtres humains comme les autres.
Ils n’ont pas voulu parce qu’on ne naît pas réfugié.
Il est donc primordial que chacun soit traité avec dignité sans discrimination.
Mais cette fois ci l’événement le plus cruel envers les réfugiés cette année est l’externalisation du droit d’asile. Le Royaume Uni voulant bafouer ses obligations envers les demandeurs d’asile a signé un accord avec le Rwanda ; visant à transférer les demandeurs d’asile arrivées illégalement sur son sol vers le Rwanda pour leur traitement et en contrepartie d’une somme à verser chaque fois au Rwanda.
Le Haut Commissariat des Réfugiés avait opposer à ce projet britannique qui d’ailleurs constitue une violation à la Convention de 1951 relatif au statut des réfugiés.
Mais il faut avouer que la plupart des États souverains font toujours ce qui est de leurs intérêts et bafouent leurs obligations envers les réfugiés.
Si les réfugiés, une fois accepté dans les États d’accueils , n’arrivent pas jouir pleinement de leurs droits fondamentaux ; l’externalisation de l’asile pour les réfugiés ne feront qu’empirer les risques auxquels ils sont déjà confrontés.
En réalité, toute personne a le droit de demander l’asile.
Demander l’asile n’est pas un crime !
Demander l’asile est un droit humain !
Pour finir, la thématique de cette année retenu dans le cadre de la journée mondiale des réfugiés : <> doit être une prise de conscience aux États qui violent ce droit.
Les États ont l’obligation de garantir l’accès aux procédures d’asile pour les personnes ayant fui en quête de protection.
Telle est le message que l’Axe Droit des Étrangers et Droit d’Asile de l’Association des Jeunes Juristes Diplomates et Politistes du Bénin (AJJuDiP Bénin) véhiculent ce jour dans le cadre de la journée mondiale des réfugiés.#l‘Asile, un droit protecteur
#Le Droit de demander l’asile.
#20 juin
#WorldRefugeeDay.Signé
Freddy ODOUNLAMI, directeur Axe Droit des Étrangers et Droit d’Asile/AJJuDiP Bénin.