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HISTOIRE GÉNÉRALE DE L’AFRIQUE POUR LA CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE DE L’AFRIQUE
Épisode 6 : La perspective de l’archéologie
Essayons d’imaginer ce qu’était l’histoire de l’Afrique telle qu’elle était enseignée et racontée à travers le monde il y a cinquante ans. On disait que rien n’est venu de l’Afrique. Tout est venu de l’extérieur vers le contient africain.
L’agriculture, la métallurgie du fer, du cuivre et des autres métaux? Venues du Moyen-Orient.
L’Etat ? Venu de l’extérieur.
L’organisation sociale ? Venue de l’extérieur.
Les croyances, les religions, toutes ces pratiques rituelles liées parfois à l’art? Venues de l’extérieur.C’était l’époque où il y avait peu d’archéologues travaillant sur le continent africain et surtout peu d’archéologues africains. La création de cette équipe de chercheurs chargés de produire l’histoire Générale de l’Afrique a suscité des vocations parmi les africains pour l’archéologie. L’entrée en scène des archéologues a tout changé, et c’est l’Afrique qui gagne. OUI. TOUT EST PARTI D’AFRIQUE.
L’agriculture, la domestication de animaux sont parties du continent africain. Le traitement des métaux, les métaux les plus utiles comme les métaux précieux sont partis du continent africain. Les États aussi ? Bien sûr. Il n’y a qu’à penser à l’Égypte ou au Monomotapa crés sur le continent africain. L’organisation sociale, les pratiques rituelles, les danses, les traditions orales, les religions sont venues du continent africain et cela avec d’autant plus d’évidence qu’aujourd’hui, elles sont encore très actives. Donc, c’est la perspective qui change. Et du coup, l’unité des sciences se trouve renforcée : l’histoire telle qu’on l’enseigne traditionnellement mais aussi l’archéologie et avec l’archéologie les techniques scientifiques les plus éprouvées.Une véritable révolution intellectuelle.